top of page

À propos des adolescents.

 

Annie Cordié neuropsychiatre et psychanalyste écrit : « Il faut garder à l’esprit que, chez un adolescent, les symptômes sont éminemment labiles, ils peuvent varier avec les moments et selon les circonstances : du passage à l’acte à la dépression, de la révolte à une attitude passive. Les « psy » devraient se garder de poser un diagnostic définitif : certains comportements inquiétants vont disparaître sans laisser de traces, ( ) à l’inverse on peut observer une éclosion psychotique chez un jeune sans histoire se présentant souvent comme copie conforme du modèle parental. »

 

Cette définition polymorphe de l’adolescent correspond au traitement que nous avons voulu adopter dans notre film. Comme on l’a vu plus haut, il présente des fragments d’adolescence.

 

 

5 situations narratives
Nous avons établi dans les cinq situations cinq états de l’adolescence.
fautpaspenser sully ledermann raphaël gressier

1 LE REGARD

 

La séquence où les deux jeunes découvrent leur attirance passe par un miroir, symbole du narcissisme et du regard. Il nous permet de mettre à distance le spectateur tout en exprimant la gène et le désir d’un des deux garçons. 

fautpaspenser sully ledermann raphaël gressier

2 LA DÉCOUVERTE

 

La découverte de la réciprocité de leurs sentiments passe par le dialogue. En grande partie improvisé le film trouve son titre dans cette séquence qui fait référence à la fois à "Billy Elliot" et à "The Beautiful Thing". Un simple baiser sur la joue en dit plus que de longues séquences d’embrassade. 

fautpaspenser sully ledermann raphaël gressier

3 CACHE-CACHE

 

Cette séquence exprime la prise de risque qui est aussi une descaractéristiques de l’adolescence. Ici, la peur d’être découvert affronte le désir de se promener presque nu dans la maison.

A la fois provocatrice et transgressive cette séquence exprime les deux versants de l’adolescence qui parfois se construit en prenant des risques et en allant contre les règles. Cette séquence fait référence aux films de Tex Avery en utilisant "l’effet Droopy", elle se veut drôle ou au moins humoristique. 

fautpaspenser sully ledermann raphaël gressier

4 L’HOMOPHOBIE DU PÈRE

 

Distillée par petites touches, tout aulong du film, elle devient de plus enplus pesante au fur et à mesure que l’on découvre l’homosexualité desgarçons. Elle s’appuie sur la notion de point de vue. Plus on découvre que les garçons s’aiment plus les blagues ou les insinuations du père pèsent sur le film. C’est parce qu’il ne sait pas et que le spectateur sait que la lourdeur de son homophobie devient gênante.

Cette séquence symbolise le poids de la vie familiale souvent vécu par l’adolescent comme une contrainte, un poids, une souffrance. 

fautpaspenser sully ledermann raphaël gressier

5 LE COMING OUT INVOLONTAIRE

 

Climax en trois séquences. Il intervient entre la séquence « drolatique » du cache-cache et celle dramatique de la prise de conscience – il est une sorte de péripétie tentant d’aiguiller le spectateur dans une mauvaise direction : le drame. 

 

Il conduit à la troisième séquence où il s’agit d’inventorier les peurs : d’être mis à la porte de la maison - sujet délicat et récurrent, sorte de punition, ultime symbole du rejet qui peut aller jusqu’à être exclu de sa famille – ou, d’être séparés - qui fait référence aux pouvoir ultime qu’ont les parents de leur interdire de se voir. 

bottom of page